Mon espace de création est un territoire mouvant,
à la frontière du réel et du récit, entre immersion physique dans les milieux extrêmes et quête intérieure de sens.Il se déploie là où l’isolement révèle l’essentiel — sur les côtes polaires, dans les forêts boréales ou tropicales, au cœur de l’inconfort parfois — mais toujours en lien avec le vivant.
C’est un espace fait de rencontres,
de silences et de rugissements d’éléments.Une marche, un regard, une écoute : ce sont mes premiers outils.
Mon espace de création se nourrit de lenteur, d’engagement
et d’un désir de témoigner, de comprendre les récits invisibles
qui relient les humains à leurs écosystèmes.Dans ces environnements souvent rudes,
mon appareil devient un prolongement de l’attention,
un moyen de tisser des histoires en images.Chaque photographie cherche à capter un fragment de ce dialogue entre beauté brute et urgence écologique, entre mémoire et résistance.
C’est un espace où la glace parle, où la lumière est rare mais précieuse,
et où la création devient une manière d’habiter le monde autrement — plus humblement, plus attentivement.


MATHYS NICOLAS
Je me réveille tous les jours pour vivre ma passion.
Ça n’a pas toujours été le cas.
Mathys c’est le nom sous lequel on me connaît.
À la base, je suis originaire du nord de la France.
Il y a dix ans, je quitte Arras
et je pars à l’aventure en Australie pour sortir de ma zone de confort.
Barman, 6h-16h sur les chantiers, la tête dans les champs, les pieds à l’étrier dans des ranchs : j’y découvre et enchaîne les expériences.
La routine pour un backpacker, non ?
De nouvelles cultures s’offrent à moi…
Auxquelles s’entremêlent des paysages à couper le souffle.
Et un beau jour, un appareil photo finit par atterrir entre mes mains.
Un véritable coup de foudre.
Passionné par les régions montagneuses, polaires et arctiques.
Je m’initie auprès du photographe Alexander Nail en Islande.
Cette même contrée où je réalise une première expédition et série photographique avec : une traversée nord-sud en randonnée-packraft.
Je pars ensuite au Canada pour me former comme guide d’aventure.
Kayak, rafting, randonnée, escalade, ski, alpinisme.
Un énorme terrain de jeu pour pratiquer la photographie.
Puis, les créateurs de l’agence de presse Agence Zeppelin me tendent la main.
On pose le cerveau et c’est le moment de ré-imaginer ma façon de photographier.
L’objectif ? La faire évoluer à travers le photojournalisme.
J’ai enfin trouvé ma vocation : une image au service d’un texte, et un texte au service d’une image.
Aujourd’hui, à quoi ressemble mon quotidien ?
Eh bien, je le partage entre des reportages engagés du Canada à l’Océan Indien à destination de la presse écrite.
Le reste du temps, je mets mes compétences de photographe au service d’institutions ou de marques engagées pour mettre en valeur leur expertise et leur mission de la plus belle des manières.
